Mon cancer

Demain c’est l’aid.
J’imagine maman en train de faire de bons gateaux. L’odeur empli toute la maison, le four est occupé sans cesse par des plateaux entiers de makroutes, tchareks et autres. Le soir avec maman on veillait jusqu’à tard pour finir tous les préparatifs, on allait ensuite prendre une bonne douche et on se couchait.
Le lendemain je me levais tôt au rythme de la mosquée et des musiques à la télé. Papa, habillé de blanc allait à la mosquée et une fois revenu, on pouvait manger et se faire plein de bisous pour se souhaiter un joyeux aïd.
Je suis malade de penser qu’encore une fois je ne serai pas avec eux. Je suis malade de savoir que demain il ne se passera rien de spécial, un jour comme un autre.

Je suis triste.
Saha idek Ouassila.